28 novembre 2011

Le Kimjang, les Coréens préparent leur provision de kimchi pour l’hiver

Vers la fin de l'automne, les Coréens préparent leur provision de kimchi pour l'hiver, ce qu'on appelle le "kimjang". Autrefois, le chou fermenté était le seul légume disponible en hiver et c’est pourquoi cette grande préparation avant l’hiver existe.
A partir de la fin du mois d’octobre et durant le mois de novembre, c’est l’occasion pour les familles – généralement mères et filles – les voisines ou les amies, de se réunir pour s’entraider et préparer ensemble des énormes quantités de kimchi...et lorsque l’on dit énorme, il faut savoir que certaines familles peuvent préparer plus de 100 choux !
Sachant que le kimchi, presque au même titre que le riz, est un aliment de base de la cuisine coréenne, on comprend mieux l’importance de l’événement ! Tout le kimchi préparé, permet de couvrir l’ensemble de l’hiver et donc d’être consommé pendant 3 à 4 mois.

Après la préparation, avec des recettes de famille jalousement préservées, la conservation à une grande importance dans la fermentation du kimchi. Lors du kimjang, il est idéalement conservé à une température constante de 0°C. Autrefois, le kimchi était conservé dans des jarres que l’on laissait à l’extérieur.



Aujourd’hui, modernisation et manque de place oblige, les habitudes d’achat et de conservation du kimchi ont complètement changé. De plus en plus de citadins ne préparent pas le kimchi eux-même mais l’achètent plutôt au supermarché, en plus ou moins grande quantité et le gardent au frais dans un réfrigérateur, équipé d’un compartiment pour le kimchi ou parfois même dans des frigos entièrement dédiés à sa conservation.


Le kimchi est le repas de base des Coréens et il existe près de 50 types de kimchi qui peuvent être à base de choux ou de radis. Il n’est pas seulement consommé en tant que tel en plat d’accompagnement, il est également largement intégré dans la préparation de repas comme des soupes ou des galettes.

Nous avons voulu nous essayer à la préparation du kimchi ...avec seulement un chou chacune ! (ne surestimons pas nos capacités ! )

Nous nous rendons à Chongga Kimchi World basé dans le quartier d’Insadong pour notre premier cours de kimchi ! A l’entrée, il est déjà possible d’en apprendre plus sur le kimchi et les différents types existants.


Aussi, il est possible d’acheter de nombreux produits préparés tels que du makgeolli, du thé au ginseng ou encore du kimchi (au cas ou ...).


Nous voila prêtes pour préparer du Bossam-Kimchi (보쌈김치) qui était autrefois un type de kimchi réservé à la famille royale. Son goût sucré-salé est très agréable mais pour l’apprécier il ne faut pas avoir peur de manger un peu épicé.



Il faut donc 1 chou macéré (rincé puis passé au gros sel).
Ce qui fait la qualité du kimchi ce sont les épices et il n’y a malheureusement pas de recettes miracles, chaque famille a sa propre façon de faire. Ici la recette est évidemment ...secrète !





Mais la mixture est basiquement composée de poudre de piment, de gingembre, de sauce de poisson, de légumes, d’ail, de sucre et de poivre.








Il faut ensuite garnir le chou et passer la sauce consciencieusement feuille par feuille pour avoir un goût homogène.












Notre kimchi est prêt et il peut être dégusté le jour même !
Alors êtes-vous prêt à tenter l’expérience ?


Vous pouvez suivre la recette dans livre de cuisine électronique à la page 46 et faire votre propre mini kimjang maintenant :D



Plus d’infos sur le Kimjang et autres snacks d’hiver : ici !
Visite à faire: le musée du kimchi - Festival annuel du kimchi à Gwangju


23 novembre 2011

La cuisine de rue sucrée

Avis aux gourmands : notre présentation de la cuisine de rue salée vous a-t-elle mis l’eau à la bouche ? Il vous reste bien encore une petite place pour le dessert ?...

La gastronomie des pojangmacha (stands de nourriture de rue) propose également un large choix d’en-cas sucrés si vous avez envie de conclure votre repas de tteokbokki ou de mandus par une petite douceur... ou tout simplement si vous avez un petit creux à l’heure du goûter ! D’autant plus que certains d’entre eux sont parfaits pour se réchauffer avec l’hiver qui approche.

Notre premier coup de coeur est le pain aux oeufs (gyeran bbang / 계란빵), moelleux et tout chaud lorsqu’il sort du moule. De plus, chaque stand possède sa propre recette, qui peut se décliner en version plus sucrée ou davantage salée. Qu’attendez-vous pour toutes les essayer ?


Les petites bouchées de noix (hudo gwaja / 호두과자) sont également délicieuses. Une fois la main dans le sachet, on ne peut plus s’arrêter ! Celles-ci sont tellement populaires qu’elles sont à présent vendues dans plusieurs chaînes de boutiques spécialisées. Mais c’est tout aussi agréable de les acheter à une roulotte où une gentille ajumma les fabrique devant vous !


Il n’est pas rare non plus de rencontrer des personnes âgées faisant cuire des sucettes en sucre sur de minuscules réchauds, sur lesquelles le vendeur dessine ensuite des mignons petits motifs. Friandises très appréciées dans le passé, elles apportent avec elles une bouffée de nostalgie...
Elles sont populaires dans tout le pays, mais pas sous le même nom ! A Séoul et dans la province du Gyeonggi-do, on les appelle “Dalgona”, dans le Chungcheong-do ce sont des “Ttiki”, dans le Gyeongsang du Nord, des “Gukja”, etc. Mais quel que soit leur nom, elles sont toujours aussi bonnes !




Toutes ces spécialités sont succulentes mais un peu bourratives, aussi faites attention ! Si vous êtes tenté par quelque chose d’un peu plus frais et léger, les brochettes de fruits (melon ou ananas) sont l’idéal pour faire passer un bon repas, surtout en été.


Pour finir, tout comme les plats salés dont nous avons parlé précédemment, ces snacks purement coréens doivent à présent cohabiter de plus en plus souvent avec des friandises venues de lattitudes plus occidentales. Les gaufres, choux et autres buns sont particulièrement populaires, que ce soit dans les réchauds des pojangmacha ou à la table des salons de thé et des pâtisseries.


- Pour en savoir plus sur les en-cas populaires
- D’autres savoureux exemples de cuisine de rue
- Et pour finir, ne manquez pas notre brochures sur la gastronomie coréenne ! Au menu : des articles, des recettes et les plans pour trouver la meilleure cuisine de rue de chaque quartier. Vous pouvez la consulter sous forme de livre électronique.

18 novembre 2011

Modes et beaux-arts à l'université de Hongik

Après nous être promenés dans le monde du raffinement féminin dans le quartier de l’université de Ewha, continuons notre exploration des universités coréennes deux stations de métro plus loin, dans le quartier de Hongik (que l’on appelle aussi Hongdae). Peu d’entre vous ignorent que c’est le paradis des boîtes de nuit, surtout lors du célèbre Jour des Clubs. Mais il est également très agréable de s’y promener pendant la journée, afin de tout simplement goûter à l’ambiance artistique et avant-gardiste des lieux. Et c’est ce que nous avons fait cet après-midi !




Tout y est fait pour permettre aux artistes de s’exprimer librement. Une fois passé la foule de la sortie n° 9 de la station de métro, suivez les pojangmacha et tournez à gauche pour arriver à la Rue Picasso, un espace artistique où les peintres de rue prometteurs s’en donnent à coeur joie.



Il est également possible d’admirer des grafs de qualité dans le très connu Noliteo, le terrain de jeux où a lieu le fameux marché aux puces tous les samedis de mars à novembre.




Pour ceux qui rêvent de faire de l’art leur métier, la rue qui mène à la porte principale de Hongik abrite de nombreux hakwons (instituts privés préparant au concours d’entrée des universités) spécialisés dans le dessin, la peinture, la sculpture, l’animation... Car n’oublions pas que Hongik est une des meilleures universités en ce qui concerne les beaux-arts. On croise souvent dans cette rue des étudiants au tablier taché, et on peut admirer leurs oeuvres dans les vitrines ou dans de petites galeries, sans oublier les longues listes de tous les élèves de ces instituts ayant réussi l’examen d’entrée dans les universités les plus prestigieuses, fièrement affichées sur les vitres !



Le quartier de Hongik est également le paradis des boutiques de vêtements indépendantes aux designs originaux. La décoration et les produits proposés y sont un petit peu plus “bohèmes” qu’à Ewha. C’est un véritable plaisir que de fureter dans ces minuscules échoppes pour y trouver le pull, le gilet ou le sac qui fera toute la différence ! Sans compter les portants placés à l’extérieur, qui dissimulent souvent une bonne affaire...



Les bijoux fantaisie et accessoires de Hongdae sont également très appréciés, qu’ils soient vendus dans les boutiques, au marché aux puces par les artisans eux-même ou dans les petits étalages en plein air alignés le long du terrain de jeux.



Et si vous cherchez à customiser votre smartphone, les innombrables boutiques de coques fantaisie ne vous donnent que l’embarras du choix !



Dans la grande avenue qui mène au centre culturel Sangsang Madang, les vêtements ont tendance à être plus standardisés (surtout ceux exposés à l’extérieur), tandis que dans les petites rues qui jouxtent la rue des instituts d’art privés, le choix (et les prix) sont plus élevés.


Si vous avez envie de faire une pause dans votre shopping et d’aller vous asseoir quelque part, il y aura toujours un endroit pour prendre un verre ou un café, manger un morceau et bien plus encore ! Les innombrables cafés et salons de thé aux noms qui font souvent sourire (amusez-vous donc à  trouver tous les noms inspirés du français !) arborent une gamme infinie d’ambiances et de décorations d’intérieur, et proposent un large choix de  boissons et des gâteaux originaux. Dans certains établissements, on vous propose même votre avenir pour accompagner votre café ! En effet, les cafés de tarot et de saju (numérologie) sont très populaires parmi la jeunesse coréenne. Avez-vous déjà essayé ?

Si êtes de passage dans les environs, ne manquez pas non plus votre rendez-vous avec Coffee Prince !




Pour finir, ne quittez pas le quartier de Hongik sans avoir visité l’université elle-même ! Le campus entier témoigne de la passion pour l’art qui habite les étudiants. Avec ses agréables espaces verts, on se croirait dans les plus beaux parcs de Séoul. Il n’y a pas qu’en montagne qu’on peut admirer les jolies couleurs d’automne...






Pour en savoir plus :
- Présentation générale du quartier
- Les espaces multiculturels de Hongdae


Si vous avez déjà visité le quartier ou étudié à l’université, avez-vous des anecdotes ou des recommandations à partager avec nous ?

11 novembre 2011

11/11/2011... C’est le Pepero Day !

Aujourd’hui, la plupart des citoyens des pays occidentaux se recueillent dans le souvenir des morts de la Première Guerre Mondiale...
Pendant ce temps, les Coréens achètent en masse des boîtes de ces biscuits en forme de baguette recouverts le plus souvent de chocolat que l’on appelle Pepero (plus connus chez nous sous le nom de Mikado).

Comme vous le savez certainement, les supermarchés et autres supérettes de Corée regorgent de délicieux snacks en tous genres pour combler tous les petits creux : choco pie, crackers à la crevette (séoukkang), onion ring, et les incontournables pepero à tous les parfums : chocolat, chocolat et éclats d’amandes, fraise, ou encore fourrés avec le chocolat à l’intérieur...





Les peperos ont une valeur symbolique très particulière, car beaucoup affirment que les jeunes filles s’en offrent entre elles pour se souhaiter d’être aussi minces que ces petits bâtonnets... Cela peut sembler paradoxal pour un snack à grignoter, mais c’est l’intention qui compte !
Ainsi, quand on pense à la date du onze novembre... Transcrite en chiffres, cela donne quatre bâtonnets (cinq si on compte la barre oblique entre les deux). Il n’en fallait pas plus pour proclamer le 11 novembre Jour des Pepero !

Environ une semaine avant le jour fatidique, on peut voir apparaître devant toutes les supérettes, papeteries et magasins de beauté des étalages colorés déclinant les fameux Pepero en toujours plus de parfums, de formes, de tailles et de couleurs. Les peluches et autres objets de merchandising sont également de sortie...











Quand le grand jour arrive, il est de bon ton d’offrir des Pepero à ses amis, à ses professeurs (pour les plus jeunes en tout cas) et surtout à l’élu de son coeur... Alors qu’il reste encore trois mois avant la Saint Valentin, c’est le bon moment pour raviver la flamme avec des cadeaux pleins de romantisme !


Le Pepero Day de cette année promet d’être particulièrement somptueux. 11/11/2011, vous voyez ? Certains l’appellent le Millenium Pepero Day...




Ce jour est assez révélateur de l’influence des coups marketing des grosses compagnies en Corée, ainsi que du goût des Coréens pour les jours spéciaux, mais on ne peut s’empêcher de se prendre au jeu tout en se régalant !
Si vous avez déjà séjourné en Corée en automne, vous a-t-on déjà souhaité un joyeux Pepero Day ?



2 novembre 2011

La cuisine de rue salée

Continuons d’explorer les saveurs de Corée, avec la cuisine de rue. Au détour d’une promenade à pied, il arrive souvent de tomber sur ces roulottes de restauration que l’on appelle pojangmacha (포장마차). Certaines sont complètement mobiles, et d’autres sont installées à un emplacement permanent, mais toutes conservent un petit côté convivial et rustique (avec par exemple un rouleau de papier toilette en guise d’essuie-tout). En général très bon marché, les plats proposés sont parfaits pour combler un petit creux passager tout en papotant avec la tenancière. Et la quantité servie est telle que cela remplace aisément un repas complet.

Nous allons d’abord passer en revue l’essentiel de la cuisine de rue salée.

Nul besoin de vous présenter l’incontournable kimbap (김밥), que l’on obtient en enroulant une feuille de kim (algue séchée) recouverte de riz collant garni avec à peu près tout ce qu’on veut : tranches d’omelette, jambon, thon, légumes, viande de boeuf, navet jaune ou parfois même de minuscules poissons que l’on nomme myulchi.



Il existe en version normale, nude (c’est-à-dire inversée avec le kim à l’intérieur), en triangle (la version coréenne de l’onigiri japonais), koma (le bébé kimbap, plus petit que la version normale) ou encore à l’oeuf (où une tranche d’omelette remplace la feuille de kim). Connaissez-vous le chungmu kimbap ? C’est un kimbap de petite taille sans garniture que l’on mange avec des cubes de navet et du calamar extrêmement épicés.



Pour rester dans les saveurs piquantes, voici les tteokbokki (떡볶이). Ce sont des gâteaux de riz baignant dans une sauce au piment. Témoignant du goût des Coréens pour les plats très épicés, les tteokbokki comptent parmi les plats de cuisine de rue les plus populaires. Et on s’en régale de jour comme de nuit !




Le sundae (순대) (à ne pas confondre avec le dessert glacé !) est aussi apprécié que le tteokbokki, et on les déguste souvent ensemble, mélangés dans la sauce épicée des tteokbokki. Le sundae est une sorte de saucisse faite d’intestins de porc fourrés avec du riz et des nouilles. Il possède un goût particulier mais ravira certainement les amateurs de charcuterie. Il est de surcroît beaucoup moins gras. On sert généralement le sundae avec des morceaux de foie (간), et dans les restaurants, il est également possible de le déguster dans une soupe (sundaeguk).



Si vous êtes de passage dans la province du Gangwon-do, ne manquez pas une spécialité singulière, le sundae à base de calmar !


Un autre incontournable des étalages de pojangmacha : les brochettes de pâte de poisson, que l’on appelle eomuk (어묵) ou odaeng (오뎅). Elles baignent dans un bouillon fumant qui ne manquera pas de vous réchauffer en hiver ! La tenancière vous en remplira volontiers un bon gobelet pour accompagner votre repas.




Et enfin, ne manquez pas les petites bouchées frites que l’on appelle tuigim (튀김) ! Déclinées à toutes les sauces, on les retrouve sous forme de raviolis mandu, à la crevette, à la patate douce, aux feuilles de sésame et bien plus encore.




Il existe encore bien d’autres sortes de plats vendus dans la rue, mâtinés pour la plupart d’inspiration occidentale : hot dogs, toasts, brochettes de poulet ou de pommes de terre, frites de patate douce et bien plus encore !

Proposant une cuisine simple, goûteuse et vraiment bon marché, les pojangmacha offrent non seulement un bon repas, mais également une véritable expérience de la vie quotidienne coréenne. On peut en trouver à chaque coin de rue, et vous ne manquerez pas d’en rencontrer dans des quartiers très fréquentés comme Insadong, Myeongdong ou Cheonggyecheon.

Vous êtes-vous déjà assis sur un tabouret en plastique d’une de ces roulottes-restaurants pour goûter à ces délices ? Quel est votre plat préféré ?